Une simulation du séisme de Tōhoku de 2011 est utilisée à tort pour illustrer celui de Kamtchatka en 2025
Auteur : Nicolas Turcev, journaliste
Relectrice : Clara Robert-Motta, journaliste
Liens d’intérêts ou fonctions politiques déclarés des intervenants à l’article : aucun
Secrétariat de rédaction : Clarisse Le Naour, double cursus L3 science politique et L3 droit public à l’université Lumière Lyon II
Source : Compte Facebook, le 30 juillet 2025
Reprise par de nombreux comptes dans les heures qui ont suivi le tremblement de terre au large de la Russie, la vidéo date en réalité de 2012.
Marquer une pause avant de partager une vidéo peut éviter de propager de la désinformation. Quelques heures après le séisme de magnitude 8,8 qui s’est déclaré sous l’océan Pacifique au large de la péninsule russe du Kamchatka, le 29 juillet 2025, plusieurs internautes ont relayé un clip viral supposé simuler les risques imminents de tsunami.
Une vidéo réalisée en 2012
Mais cette vidéo illustre en réalité la propagation des tsunamis après le tremblement de terre de Tōhoku, en 2011. Deux éléments permettent de l’affirmer. Premièrement, le filigrane en bas à gauche de l’image indique que le clip a été réalisé en 2012 par l’université de Tōhoku et l’International Research Institute of Disaster Science (Irides), un centre de recherche japonais spécialisé dans l’étude des désastres naturels inaugurés après le séisme de 2011. On retrouve d’ailleurs le clip publié le 26 juin 2014 sur la chaîne YouTube de l’université de Tōhoku.
Ensuite, la vidéo place l’épicentre du tremblement de terre au niveau des côtes japonaises, et non à côté de la péninsule du Kamtchatka. Ce qui démontre bien que cette simulation n’a rien à voir avec le récent séisme en Russie. Celui-ci n’a d’ailleurs pas causé d’aussi grands tsunamis qu’en 2011.
Bien qu’il soit l’un des séismes les plus puissants jamais enregistrés, le tremblement de terre du 29 juillet a causé un déplacement du plancher marin moins important qu’attendu, selon Sciencealert. Les alertes au tsunami ont donc été levées assez rapidement dans la région Pacifique. Les dégâts les plus importants ont été enregistrés en Russie, où des vagues de trois à quatre mètres de haut ont frappé le littoral du Kamchatka et l’archipel des Kouriles, provoquant d’importants dégâts matériels.