Drapeaux : le quiz haut en couleur(s)
Dernière modification : 15 juillet 2025
Auteur : Guillaume Baticle
Accrocher un drapeau, l’arborer en manif ou le hisser sur un bâtiment public n’est jamais un geste neutre. À la frontière entre liberté d’expression, neutralité du service public et ordre public, testez vos réflexes juridiques en vexillologie avec ces quelques questions hautes en couleur(s).
L’interdiction du drapeau palestinien dans l’espace public par un maire est-elle conforme au droit ?
Une interdiction ne peut être décidée que si elle est nécessaire, proportionnée et fondée sur les circonstances locales. Interdire un drapeau en soi, sans lien direct avec un trouble, est jugé excessif au regard de la liberté d’expression.
La décision de mettre les drapeaux en berne pour le décès du pape François est-elle contraire à la laïcité ?
Il s’agit d’un geste diplomatique en direction d’un chef d’État étranger, non d’un hommage religieux. Ce type de mise en berne a déjà eu lieu pour d’autres dirigeants comme la reine Elizabeth II ou Nelson Mandela.
Pourquoi les étudiants ne peuvent-ils pas accrocher des drapeaux palestiniens sur les murs des universités ?
Les murs des universités sont des biens publics affectés à un service public, soumis à une obligation de neutralité. En revanche, les étudiants peuvent exprimer leurs opinions dans des formes compatibles avec le bon fonctionnement de l’université.
Est-ce que hisser le drapeau breton non officiel sur la mairie de Nantes pose un problème juridique ?
Les bâtiments publics doivent rester neutres : y afficher un symbole marquant une opinion politique constitue une prise de position de l’administration. Le principe de neutralité des services publics interdit ce type d’expression.
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