Jeux Olympiques 2024 : Non, il n’y a pas d’annulation « officielle » en vue

Pas de doute, la préparation autour des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris ont concentré une quantité de fausses informations impressionnantes. Dès le débarquement de la flamme olympique à Marseille, en mai dernier, on avait pu voir des fake news comme ce supposé drapeau russe dessiné par la patrouille de France dans le ciel, comme Les Surligneurs l’avait documenté dans cet article. Et à l’approche de la cérémonie d’ouverture, ce phénomène ne fait que s’accélérer. Et toute rumeur est bonne à prendre.

Des « rumeurs » pour le CIO

Ainsi, l’hebdomadaire Le Point, par la plume de son éditorialiste Nicolas Baverez, croit savoir que Thomas Bach, le président du Comité International Olympique depuis 2013, se questionne au regard du contexte politique en France, sur l’organisation ou non de l’événement sportif à Paris.

Selon Nicolas Baverez, si le président du CIO a “officiellement” déclaré que les élections législatives ne perturberaient pas les JO, son discours serait quelque peu différent en privé. “Il (Thomas Bach) a été sidéré par la dissolution puis effaré par les déclarations d’Emmanuel Macron prédisant la guerre civile en cas de victoire de ses adversaires. Il s’est donné jusqu’à la mi-juillet pour confirmer, annuler ou reporter les Jeux de Paris”, écrit notamment Nicolas Baverez dans l’article en question. Contacté, l’éditorialiste n’a pas répondu à nos sollicitations pour savoir d’où il tenait sa source.

Rien de tel pour rallumer la flamme des détracteurs de ces Jeux, mais également ceux d’Emmanuel Macron et même d’Anne Hidalgo. Sur les réseaux sociaux, l’information du Point est reprise à foison… et en se gardant bien de vérifier l’information : « C’est officiel, les JO vont être annulés« , écrit l’un d’entre eux.

Elle sera très rapidement démentie par e CIO, “gardien des Jeux Olympiques et le chef de file du Mouvement olympique”  via son compte X.  Le CIO dément alors ce qu’il nomme lui-même des “rumeurs”. Pour l’organisation, “cela fait manifestement partie de la campagne de désinformation en cours contre la France, le CIO, son président et les Jeux Olympiques”. Autrement dit, circulez il n’y a rien à voir… si ce n’est de la désinformation.

Soutien répété

Il faut dire que l’utilisation de ce thème des Jeux Olympiques fait l’objet d’une attention toute particulière depuis que des observateurs et des gouvernements ont alerté sur le risque d’ingérence, notamment russe. Le dernier en date, Storm-1679 et Storm-1099, deux groupes d’influence russe, seraient, selon des analystes de Microsoft, “à la manœuvre pour miner l’organisation des Jeux Olympiques de Paris 2024”, rapporte les Echos en début juin.

Alors quand cette “fausse information” flambe sur les réseaux, c’est l’occasion puor le CIO de renouveler une position de confiance envers le pays hôte. Thomas Bach avait déjà renouvelé cette position, dès le 10 juin, soit le lendemain de la dissolution décidée par Emmanuel Macron, d’après cet article de France info, mais aussi un peu plus tard – le 22 juin — dans cette interview accordée à Ouest-France. “Je n’ai ni doute ni inquiétude particulière”, y confiait-il alors à propos des JO.

Amélie Oudéa-Castéra, la ministre des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques, a évoqué quant à elle des “fake news indécentes”. “Nos Jeux se tiendront bien à Paris, aux dates prévues. Nous les préparons depuis des années ; ils donneront du bonheur au monde entier et de la fierté à notre pays”, a-t-elle également précisé sur X.

Une erreur dans ce contenu ? Vous souhaitez soumettre une information à vérifier ? Faites-le nous savoir en utilisant notre formulaire en ligne. Retrouvez notre politique de correction et de soumission d'informations sur la page Notre méthode.