François Fillon veut faire adopter chaque année par le Parlement “des quotas fixant la limite du nombre de personnes que nous pouvons accueillir sur notre territoire”
Dernière modification : 17 juin 2022
Auteur : Jean-Paul Markus
Source : Projet Fillon 2017
Ces quotas d’immigration resteront lettre morte, à moins de les prolonger par des quotas d’asile, de naturalisation, voire d’emploi et d’aides sociales, une fois le migrant en France. Sous réserve de constitutionnalité car il s’agira d’autant de discriminations.
L’idée serait de définir par avance les « régions du monde vers lesquelles nous voulons nous tourner ». C’est une version géographique et non plus socioprofessionnelle de l’immigration choisie inaugurée lorsque M. Fillon était Premier Ministre.
Mais on atteint vite les limites du droit. De tels quotas inscrits dans la loi fonctionneraient si la France était entourée de murailles étanches. Or c’est moins la France qui choisit son migrant que le migrant qui choisit la France. Les flux de migrants sont subis et on voit mal quel quota pourrait les orienter. De plus, les reconduites à la frontière nécessitent des moyens humains et financiers qui ne sont pas à la hauteur du phénomène de migration. Enfin, le droit d’asile, inscrit dans la Constitution (préambule de 1946, al. 4), ne saurait être entravé par des quotas.
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