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Drapeaux : le quiz haut en couleur(s)

Claude Humbert, CC 4.0
Création : 13 août 2025
Dernière modification : 15 juillet 2025

Auteur : Guillaume Baticle

Accrocher un drapeau, l’arborer en manif ou le hisser sur un bâtiment public n’est jamais un geste neutre. À la frontière entre liberté d’expression, neutralité du service public et ordre public, testez vos réflexes juridiques en vexillologie avec ces quelques questions hautes en couleur(s).

Question 1/ 4

L’interdiction du drapeau palestinien dans l’espace public par un maire est-elle conforme au droit ?

  • A : Oui, car le maire peut tout faire pour garantir la sécurité publique.
  • B : Non, car un drapeau ne constitue jamais un trouble à l’ordre public.
  • C : Non, sauf si elle est nécessaire, proportionnée et justifiée par des circonstances locales.
  • D : Oui, s'il est d’une certaine taille seulement.

Une interdiction ne peut être décidée que si elle est nécessaire, proportionnée et fondée sur les circonstances locales. Interdire un drapeau en soi, sans lien direct avec un trouble, est jugé excessif au regard de la liberté d’expression.

Question 2/ 4

La décision de mettre les drapeaux en berne pour le décès du pape François est-elle contraire à la laïcité ?

  • A : Oui, car elle met à l’honneur une religion en particulier.
  • B : Non, car le pape est aussi un chef d’État, et ce geste relève du protocole diplomatique.
  • C : Oui, car la laïcité interdit tout hommage religieux.
  • D : Non, car l’Église catholique est la religion majoritaire en France.

Il s’agit d’un geste diplomatique en direction d’un chef d’État étranger, non d’un hommage religieux. Ce type de mise en berne a déjà eu lieu pour d’autres dirigeants comme la reine Elizabeth II ou Nelson Mandela.

Question 3/ 4

Pourquoi les étudiants ne peuvent-ils pas accrocher des drapeaux palestiniens sur les murs des universités ?

  • A : Parce qu’ils n’ont pas le droit d’exprimer des opinions politiques.
  • B : Parce que les universités sont des lieux privés soumis à des règles internes.
  • C : Parce que cela porterait atteinte à la neutralité des biens du domaine public.
  • D : Parce que la loi interdit toute expression politique à l’université.

Les murs des universités sont des biens publics affectés à un service public, soumis à une obligation de neutralité. En revanche, les étudiants peuvent exprimer leurs opinions dans des formes compatibles avec le bon fonctionnement de l’université.

Question 4/ 4

Est-ce que hisser le drapeau breton non officiel sur la mairie de Nantes pose un problème juridique ?

  • A : Oui, il est interdit de pavoiser une mairie d’un drapeau régional, même non officiel.
  • B : Oui, cela revient à prendre position politiquement depuis un bâtiment public.
  • C : Non, un maire est libre d’accrocher ce qu’il veut sa mairie.
  • D : Non, Nantes fait partie de la Bretagne, comme le mont Saint-Michel.

Les bâtiments publics doivent rester neutres : y afficher un symbole marquant une opinion politique constitue une prise de position de l’administration. Le principe de neutralité des services publics interdit ce type d’expression.

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