Affaire Doualemn : Bruno Retailleau se prend les pieds dans une loi qu’il a lui-même votée
Auteur : Guillaume Baticle, doctorant en droit public, université de Poitiers
Relecteurs : Tania Racho, docteure en droit européen (Paris II) et chercheuse associée à l’université Paris-Saclay, spécialisée dans les questions relatives aux droits fondamentaux
Jean-Paul Markus, professeur de droit public, université Paris-Saclay,
Liens d’intérêts ou fonctions politiques déclarés des intervenants à l’article : aucun
Secrétariat de rédaction : Etienne Merle, journaliste
Fanny Velay, journaliste stagiaire
Source : France inter, le 12 février 2025
Bruno Retailleau accuse l’Algérie d’avoir empêché l’expulsion d’un influenceur au « mépris » du droit international. Pourtant, c’est la justice française qui a annulé la mesure, en appliquant la loi. Ironie du sort : cette loi a été votée par le ministre lui-même.
Surlignage en direct pour Bruno Retailleau ! Le ministre de l’Intérieur était interrogé ce 12 février à l’antenne de France Inter au sujet de l’influenceur algérien « Doualemn »dont l’obligation de quitter le territoire français (OQTF) a été annulée par le tribunal administratif de Melun, le 6 février dernier.
L’influenceur avait tenu des propos polémiques sur un opposant au régime algérien avant d’être interpellé le 5 janvier. Le préfet de l’Hérault avait alors décidé de lui retirer son titre de séjour et d’ordonner son expulsion. Transféré à Paris, il avait été renvoyé en Algérie, mais les autorités locales l’avaient refoulé le 9 janvier, déclenchant des tensions diplomatiques entre les deux pays.
Le 6 février, le tribunal de Melun a fait annuler l’obligation de quitter le territoire français (OQTF) de l’influenceur. Sur France Inter, Bruno
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