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Cour d'école à Marseille, le 2 septembre 2025. Crédit : CLEMENT MAHOUDEAU / AFP

Cette liste d’enfants de CM1 dont on indique le genre est complètement fausse

Création : 2 septembre 2025

Autrice : Clara Robert-Motta, journaliste

Relecteur : Etienne Merle, journaliste

Liens d’intérêts ou fonctions politiques déclarés des intervenants à l’article : aucun

Secrétariat de rédaction : Clara Robert-Motta, journaliste

Source : Compte X, 1er septembre 2025

Un internaute a partagé la liste d’une prétendue classe de CM1 où le genre des enfants serait apparent. Cette liste est fausse et créée de toutes pièces.

C’est la rentrée des crasses sur X. Un internaute a partagé une liste d’écoliers de CM1 qu’il présente comme celle de la classe de « sa fille ». On y lit des prénoms et noms accompagnés de symboles féminins, masculins et les deux (♀, ♂, ⚥). « En 2025, on demande leur ‘genre’ à des gosses de 6 ans ! Y’a rien qui vous choque !? », feint de s’indigner le compte dans un post vu 840 000 fois.

L’image est pourtant complètement bidon.

Tout est faux et de mauvais goût

Tout d’abord le groupe scolaire Jeanne d’Arc au « 12 avenue de Poitiers, Châlons-sur-Saône » (sic), comme il est écrit sur l’image, n’existe pas

Certains noms des enfants sont des jeux de mots douteux (« Houla Ladidon » ou encore « Colony Tanbény ») ou des stéréotypes (« Gitania Desh »). 

Le compte X qui publie l’image n’est pas à son coup d’essai. Aux rentrées précédentes, il avait publié des images de fausses listes de classes de ce genre (ici et ). 

C’est aussi un habitué des fausses informations. Pas plus loin qu’en août, il a publié un faux graphique censé représenter la courbe des naissances du prénom Oussama qui aurait connu un pic de popularité après 2001. L’image est montée de toutes pièces : ce prénom a justement perdu drastiquement en popularité.

Repris au premier degré

Si le compte semble se moquer allègrement des personnes qui tombent dans le panneau, rien n’est fait pour présenter les informations partagées comme un contenu humoristique. D’après les captures d’écran publiées par des internautes (ici et là), Idriss Aberkane se serait fait avoir malgré ses « trois PhD » avant de supprimer le tweet.

Même si la rentrée est passée, il n’est jamais trop tard pour apprendre à vérifier ses sources. C’est précisément l’enjeu de Les Surligneurs+ : accompagner celles et ceux qui veulent comprendre, décoder et ne plus se laisser piéger.