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Pourquoi le procès de Rachida Dati semble désormais inévitable ?

Rachida Dati sur les bancs de l'Assemblée nationale le 30 juin 2025. (Photo : Ludovic MARIN / AFP)
Création : 3 juillet 2025

Auteur : Paul Morris, greffier au Tribunal judiciaire de Paris, enseignant à l’Université d’Amiens

Relecteur : Jean-Baptiste Thierry, professeur de droit pénal à l’Université de Lorraine

Liens d’intérêts ou fonctions politiques déclarés des intervenants à l’article : aucun

Secrétariat de rédaction : Jean-Baptiste Breen, étudiant en master de journalisme à Sciences Po Paris

Alors qu’elle prépare sa candidature à la mairie de Paris pour 2026, Rachida Dati doit faire face à une procédure pénale aux implications politiques potentiellement décisives. Rejetée par la cour d’appel, sa tentative de faire annuler le réquisitoire du Parquet national financier ouvre la voie à un renvoi devant le tribunal correctionnel. Et en cas de condamnation, à un risque d’une peine d’inéligibilité.

Un pas de plus vers un procès. La tentative de Rachida Dati de faire tomber le réquisitoire du parquet financier vient d’être rejetée. La voie vers un procès correctionnel semble désormais dégagée, à quelques mois des élections municipales de 2026.

La chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris, par arrêt du 26 juin 2025, a rejeté la requête de Rachida Dati qui demandait l’annulation du réquisitoire définitif du parquet national financier (PNF) — un acte par lequel le ministère public clôt l’enquête et demande formellement le renvoi de la personne mise en cause devant le tribunal correctionnel. Ce réquisitoire sollicitait son jugement pour corruption et trafic d’influence aux côtés de l’ex-patron de Renault-Nissan Carlos Ghosn.

La ministre de la Culture et ancienne Garde des Sceaux est soupçonnée par les enquêteurs d’avoir perçu en toute opacité 900 000 euros entre

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