Colère des agriculteurs : pourquoi la FNSEA demande-t-elle le rejet d’une loi qu’elle soutient ?
Auteur : Guillaume Baticle, doctorant en droit public à l’Université de Poitiers
Relecteurs : Bertrand-Léo Combrade, professeur de droit public à l’Université de Poitiers
Etienne Merle, journaliste
Liens d’intérêts ou fonctions politiques déclarés des intervenants à l’article : aucun
Secrétariat de rédaction : Clara Robert-Motta, journaliste
Ce 26 mai 2025, des agriculteurs manifestent pour faire rejeter… une loi qu’ils appellent de leurs vœux. Soutenue par la FNSEA, la loi Duplomb est menacée d’être submergée par des milliers d’amendements venus de la gauche. Pour éviter qu’elle ne soit vidée de sa substance, ses partisans préfèrent son rejet immédiat, pour contourner les débats à l’Assemblée nationale.
Tracteurs sur le périphérique, pressions dans les couloirs de l’Assemblée : ce lundi, une partie des agriculteurs montent au front… pour faire tomber une loi qu’ils défendent. Ce lundi 26 mai, la proposition de loi « visant à lever les contraintes à l’exercice du métier d’agriculteur » va être débattue à l’Assemblée nationale. Cette loi Duplomb, du nom du sénateur Les Républicains de Haute-Loire qui l’a initiée, a déjà été largement adoptée par le Sénat en janvier 2025.
Le texte, qui est salué par les syndicats de la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA) et des Jeunes agriculteurs, prévoit par exemple la réintroduction à titre dérogatoire de l’acétamipride, un insecticide de la famille des néonicotinoïdes.
Pourtant, au micro de France Info ce lundi 26 mai
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