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Une douzaine de salariés de la mairie de Toulouse au cœur de la campagne 2020 de Jean‐Luc Moudenc

Jean-Luc Moudenc, maire de Toulouse (Les Républicains, LR), réagit après sa victoire au second tour des élections municipales à Toulouse, le 28 juin 2020. (Photo Remy Gabalda / AFP)
Création : 18 juin 2025
Dernière modification : 17 juin 2025

Auteur : Gael Cérez (Mediacités)

Cet article a été publié le 16 juin 2025 sur le site de notre partenaire Mediacités et édité pour les lecteurs des Surligneurs.

Mediacités a mis la main sur des centaines de documents échangés entre 2019 et 2020 au sein de l’équipe de campagne de Jean-Luc Moudenc. Ils démontrent que des membres du cabinet du maire sortant, salariés par la collectivité, ont participé à la campagne du candidat LR. Une telle mobilisation de ces « petites mains », si elle a eu lieu sur leur temps de travail, pourrait contrevenir aux codes pénal et électoral.

Tracts municipaux dans les boîtes aux lettres pour inviter les habitants à rencontrer le maire en juin. Campagne massive d’affiches de propagande sur les panneaux JCDecaux depuis des semaines. Omniprésence dans les rues du logo municipal « J’aime vivre à Toulouse » étrangement similaire à celui de sa majorité…

En ce printemps 2025, Jean‐Luc Moudenc mobilise toute la puissance de la collectivité pour vanter son bilan à moins d’un an des élections municipales. Le maire‐président de Toulouse en a tout à fait le droit. Ce n’est qu’à partir du 1er septembre prochain, lorsque la prochaine campagne municipale débutera, qu’il devra se contenter des moyens importants de son microparti pour convaincre les Toulousains et les Toulousaines de voter pour lui en mars 2026. 

Les règles n’étaient pas différentes en 2020 lors des précédentes élections municipales. Et pourtant ! Des échanges de courriels que Mediacités a pu consulter laissent apparaître un étonnant mélange

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