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La « Côte d’Azur » de Trump pour Gaza violerait le droit international

Le président états-unien, Donald Trump et le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, lors d'une conférence de presse à la Maison Blanche, le 4 février 2025. (Jim WATSON / AFP)
Création : 10 février 2025
Dernière modification : 12 février 2025

Auteur : Guillaume Baticle, doctorant en droit public, université de Poitiers

Relectrice : Catherine Le Bris, chargée de recherche CNRS en droit international, université Paris-Panthéon-Sorbonne

Liens d’intérêts ou fonctions politiques déclarés des intervenants à l’article : aucun

Secrétariat de rédaction : Fanny Velay, journaliste stagiaire

Multipliant les décrets et projets qui font réagir, Donald Trump s’attaque cette fois à la bande de Gaza, qu’il veut vider de ses habitants et occuper pour en faire la « Côte d’Azur » du Moyen-Orient. Une proposition qui interroge au regard du droit international. Le 47ᵉ Président des États-Unis va-t-il se placer dans l’illégalité ?

Un début de mandat qui fait couler de l’encre. Lors d’une conférence de presse avec le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou ce mardi 4 février, Donald Trump a suggéré que les États-Unis prennent le contrôle de la bande de Gaza et déplacent les populations palestiniennes vers d’autres pays comme la Jordanie ou l’Égypte.

Après avoir, entre autres, renommé le golfe du Mexique en golfe d’Amérique et le mont Denali (Alaska) en mont McKinley, le locataire de la Maison-Blanche multiplie les projets controversés. Mais cette proposition concernant la bande de Gaza semble être contraire au droit international.

Sur le déplacement des populations palestiniennes

Se justifiant par l’état de destruction totale de l’enclave palestinienne, Donald Trump se demande « pourquoi les Palestiniens voudraient y revenir » et espère convaincre les pays voisins d’accueillir ces réfugiés.

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