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Richard Ferrand envisagé à la tête du Conseil constitutionnel : un boulevard politique pour Emmanuel Macron ?

L'ancien président de l'Assemblée nationale, Richard Ferrand, au palais de l'Élysée, le 8 mars 2022. (Photo : Ludovic Marin / AFP)
Création : 11 février 2025
Dernière modification : 12 février 2025

Auteur : Guillaume Baticle, doctorant en droit public, université de Poitiers

Relecteurs : Bertrand-Léo Combrade, professeur de droit public, université de Poitiers

Etienne Merle, journaliste

Liens d’intérêts ou fonctions politiques déclarés des intervenants à l’article : aucun

Secrétariat de rédaction : Maylis Ygrand, journaliste

En proposant la nomination d’un proche à la tête du Conseil constitutionnel, Emmanuel Macron s’est attiré les foudres d’une partie de la classe politique, mais également des spécialistes de la Constitution. Pour autant, cette nomination envisagée offre-t-elle un boulevard politique au président de la République ?

Une nomination qui sent le souffre. Ce lundi, le président de la République, Emmanuel Macron, a proposé la nomination de l’un de ses fidèles parmi les fidèles à la tête du Conseil constitutionnel : Richard Ferrand.

L’ancien ministre et président de l’Assemblée nationale est un soutien de la première heure du chef de l’État. Résultat : la proposition passe mal, aussi bien dans une partie de l’opposition qu’au sein des juristes et constitutionnalistes : « La nomination envisagée de Richard Ferrand à la présidence du Conseil constitutionnel éclaire le peu de considération d’une partie de notre classe politique à l’égard de cette institution », dénoncent dans une tribune au Monde le constitutionnaliste Dominique Chagnollaud et le professeur de droit public, Jules Lepoutre.

Par-delà le symbole d’une possible nomination d’un proche du président de la République à la

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