Procès Jubillar : comment la procédure pénale encadre les « coups de théâtre » ?
Auteur : Artur Porossian, Master 2 droit pénal financier et international, université de Lorraine
Relecteurs : Jean-Baptiste Thierry, Professeur de droit pénal, université de Lorraine
Maylis Ygrand, journaliste
Liens d’intérêts ou fonctions politiques déclarés des intervenants à l’article : aucun
Secrétariat de rédaction : Maylis Ygrand, journaliste
Lors du procès de Cédric Jubillar, le 6 octobre dernier, la défense a affirmé que le portable de l’amant de Delphine Jubillar avait borné près du domicile du couple. Compétence, contrôle, mise en œuvre… une procédure pénale bien précise encadre ces « coups de théâtre », comme qualifiés par la presse.
Stupeur dans la salle. Le 6 octobre dernier, la défense a semé le doute, lors du procès de Cédric Jubillar, accusé du meurtre de sa femme Delphine.
Ce jour-là, c’est l’amant de Delphine Jubillar qui est attendu à la barre. « Êtes-vous déjà allé à Cagnac-les-Mines [commune dans laquelle se situait le domicile du couple, ndlr] ? », l’interroge Alexandre Martin, un des avocats de l’accusé.
« Je n’ai jamais été à Cagnac-les-Mines », répond l’amant. Mais après développement, la défense l’affirme : le téléphone de Donat-Jean M. aurait activé une cellule proche du domicile des Jubillar, dans la nuit de la disparition. « Coup de théâtre », décrit la presse.
L’amant, qui avait été mis hors de cause par les enquêteurs, se retrouve sous le feu des projecteurs. L’enquête est pourtant terminée, l’instruction est dite définitive, comment ce nouvel élément peut-il s’intégrer dans le procès, à peine
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