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Procès Jubillar : comment la procédure pénale encadre les « coups de théâtre » ?

Cédric Jubillar, accusé d’avoir tué sa femme Delphine, assis sur le banc des accusés dans la salle d’audience de la cour d’assises du Tarn à Albi, le 22 septembre 2025. (Photo : Lionel Bonaventure / AFP)
Création : 16 octobre 2025

Auteur : Artur Porossian, Master 2 droit pénal financier et international, université de Lorraine

Relecteurs : Jean-Baptiste Thierry, Professeur de droit pénal, université de Lorraine

Maylis Ygrand, journaliste 

Liens d’intérêts ou fonctions politiques déclarés des intervenants à l’article : aucun

Secrétariat de rédaction : Maylis Ygrand, journaliste

Lors du procès de Cédric Jubillar, le 6 octobre dernier, la défense a affirmé que le portable de l’amant de Delphine Jubillar avait borné près du domicile du couple. Compétence, contrôle, mise en œuvre… une procédure pénale bien précise encadre ces « coups de théâtre », comme qualifiés par la presse.

Stupeur dans la salle. Le 6 octobre dernier, la défense a semé le doute, lors du procès de Cédric Jubillar, accusé du meurtre de sa femme Delphine.

Ce jour-là, c’est l’amant de Delphine Jubillar qui est attendu à la barre. « Êtes-vous déjà allé à Cagnac-les-Mines [commune dans laquelle se situait le domicile du couple, ndlr] ? », l’interroge Alexandre Martin, un des avocats de l’accusé.

« Je n’ai jamais été à Cagnac-les-Mines », répond l’amant. Mais après développement, la défense l’affirme : le téléphone de Donat-Jean M. aurait activé une cellule proche du domicile des Jubillar, dans la nuit de la disparition. « Coup de théâtre », décrit la presse.

L’amant, qui avait été mis hors de cause par les enquêteurs, se retrouve sous le feu des projecteurs. L’enquête est pourtant terminée, l’instruction est dite définitive, comment ce nouvel élément peut-il s’intégrer dans le procès, à peine

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