Présidentielle américaine : non, Kamala Harris ne souhaite pas faire fermer le réseau social X
Autrice : Lili Pillot, journaliste
Relecteur : Etienne Merle, journaliste
Liens d’intérêts ou fonctions politiques déclarés des intervenants à l’article : aucun
Secrétariat de rédaction : Clara Robert-Motta et Lili Pillot, journalistes
Source : Compte Facebook, le 17 septembre 2024
En pleine campagne pour la présidentielle américaine, des posts reprennent à la chaîne une fausse information sur Kamala Harris, candidate démocrate. Certains internautes l’accusent de vouloir couper Twitter, une fois élue, voir de mettre fin à la liberté d’expression. C’est faux.
Comme souvent en matière de désinformation, un extrait vidéo est isolé puis sorti de son contexte. Et cela conduit à des théories très exagérées. Dans notre cas par exemple, Kamala Harris, actuelle candidate démocrate pour la présidentielle américaine, voudrait faire fermer Twitter.
C’est en tout cas ce qu’affirme Robert F. Kennedy Jr, neveu de l’ancien président John F. Kennedy, et dorénavant soutien de Donald Trump, candidat républicain pour la présidentielle.
Dans la foulée, de nombreuses publications extrapolent et accusent la candidate d’être contre la liberté d’expression et de vouloir y mettre un terme. Rien que ça.
Si Kamala Harris s’est effectivement exprimé à propos de la liberté d’expression sur les réseaux sociaux, sa prise de position, a en réalité cinq ans, et ne consiste en aucun cas à faire fermer les plateformes.
Un extrait de 2019 qui concernait… Donald Trump
Dans cette interview que Les Surligneurs ont retrouvée, elle affirme qu’“il faut qu’il y ait une responsabilité qui pèse sur ces plateformes, pour qu’elles comprennent leurs pouvoirs”.
Mais pour certains soutiens de Donald Trump, comme Robert F. Kennedy Jr, il faut plutôt comprendre : “Si les plateformes de réseaux sociaux ne régulent pas le contenu conformément aux narratifs du gouvernement, elles seront coupées”.
En plus de cette interprétation, Robert Kennedy Jr suppose, comme d’autres internautes, que Kamala Harris fait ici référence à Elon Musk, le patron de X. Sauf que c’est faux. Quand la femme politique dit : “Il a perdu ses privilèges et il devrait être retiré”, elle parle en réalité… de Donald Trump.
À partir de 30 secondes, Kamala Harris prononce bien cette phrase : “Il a perdu ses privilèges”. Juste avant, elle parle de Donald Trump et de son utilisation des réseaux sociaux, comme le rappellent nos confrères de France 24 Rien à voir donc avec le réseau social X.
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