Plusieurs médias, dont Le Monde, ont cité Pierre Richard parmi les signataires d’une pétition contre l’ouverture d’un Carrefour City dans le très chic 6ᵉ arrondissement de Paris. Ce texte, lancé par un riverain, déplore l’arrivée d’une cinquième supérette dans un rayon de 250 mètres, et craint l’arrivée de « racailles » ou de « mendicité », selon Le Monde.

La pétition réunit plusieurs personnalités, comme l’ancien ministre Jacques Toubon, le chanteur Alain Souchon et sa famille, l’actrice Catherine Frot ou encore Alain Finkielkraut. Le nom de Pierre Richard aurait également figuré parmi les signataires.

Rapidement, des internautes se sont indignés, s’étonnant qu’un artiste perçu comme engagé à gauche — il déclarait récemment dans L’Humanité écouter CNews « pour s’énerver » — puisse s’opposer à l’ouverture d’un simple commerce de proximité. Une contradiction jugée hypocrite par certains sur les réseaux sociaux. Mais ces critiques se sont avérées infondées : Pierre Richard a formellement démenti avoir signé la pétition.

L’acteur a rapidement contredit cette information, vidéo à l’appui sur ses réseaux sociaux, le 20 juillet : « Pierre Richard, moi, n’ai jamais signé de pétition pour Carrefour City », affirme-t-il, lunettes sur le nez. Et d’ajouter : « Je ne sais même pas ce que c’est que Carrefour City. Après, j’ai appris qu’il s’agit d’un magasin. Je n’habite même pas dans le 6ᵉ, qu’est-ce que j’irais faire à signer une pétition pour un magasin dont j’ignore où, quand, bref. »

Malheureuse confusion

En réalité, Le Monde s’est appuyé sur une confusion d’identité : un autre Pierre Richard, banquier et ex-président de Dexia, a bel et bien signé le texte. Bruno Segré, à l’origine de la pétition, l’a confirmé au Parisien. Le Monde a depuis rectifié l’erreur et présenté ses excuses.

L’éditorialiste Ruth Elkrief, également mentionnée à tort, a démenti sur X avoir signé la pétition : elle affirme avoir simplement « répondu dans la rue à l’initiateur qu’elle ne connaissait pas » et préciser que « cela n’était en aucun cas un soutien ». Elle aussi a obtenu un correctif.

Quant à Denis Olivennes, autre signataire cité dans l’article, il estime avoir été mal compris. « Me promenant un jour à la brocante du coin, on m’a proposé de signer une pétition contre la fermeture du magasin de jeux et jouets. Je ne savais même pas que c’était un Carrefour City », a-t-il écrit à la journaliste, précisant avoir agi pour défendre « l’esthétique des villes et l’équilibre entre petit commerce et grandes surfaces ».

En résumé, Pierre Richard n’a jamais signé cette pétition, et les motivations des vrais signataires sont diverses. Et il semble donc hâtif de leur prêter à toutes et à tous les propos ou intentions de quelques-uns.

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