Peut-on stopper les transferts d’argent et la délivrance des visas vers l’Algérie, comme le propose Marine Le Pen ?
Dernière modification : 18 septembre 2025
Auteur : Guillaume Baticle, doctorant en droit public à l’Université de Poitiers
Relecteur : Jean-Paul Markus, professeur de droit public à l’Université Paris-Saclay
Liens d’intérêts ou fonctions politiques déclarés des intervenants à l’article : aucun
Secrétariat de rédaction : Etienne Merle, journaliste
Source : Discours de Marine Le Pen, 14 septembre 2025
Marine Le Pen a profité d’un meeting à Bordeaux pour proposer de conditionner les transferts d’argent privés et la délivrance des visas à la coopération des pays étrangers sur les expulsions. Ces deux mesures se heurtent à de solides obstacles juridiques en droit français et européen.
Lors d’un meeting du Rassemblement national à Bordeaux, le dimanche 14 septembre dernier, Marine Le Pen et Jordan Bardella semblaient déjà en précampagne législative. À la tribune, l’ancienne patronne du parti d’extrême droite a fait ses propositions pour « rétablir les intérêts [de la France] face au régime algérien ».
Elle souhaite stopper net l’aide publique au développement, le transfert de fonds privés et la délivrance des visas vers tout pays qui refuserait de reprendre ses ressortissants expulsés. Si l’aide au développement peut effectivement être supprimée par le gouvernement au pouvoir, les deux autres propositions semblent plus compliquées à mettre en œuvre.
Stopper les transferts d’argent
Marine Le Pen propose d’interrompre les transferts de fonds privés (notamment les subsides que les résidents étrangers envoient à leur famille restée au pays, par Ria, Orange money ou autre Western Union) vers les pays qui refusent
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