Peines minimales : la fausse bonne idée de Gérald Darmanin
Autrice : Manon Scotte, doctorante en droit privé et sciences criminelles à l’université de Lille
Relecteurs : Jean-Baptiste Thierry, Professeur de droit pénal, université de Lorraine
Maylis Ygrand, journaliste
Liens d’intérêts ou fonctions politiques déclarés des intervenants à l’article : aucun
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Lors d’une interview diffusée sur LCI, le 14 octobre dernier, Gérald Darmanin a réitéré son souhait de ressusciter les peines planchers. Abrogée en 2014, cette mesure s’est pourtant révélée inefficace pour prévenir la récidive.
Serait-ce le retour en grâce des peines planchers ? Lors d’une interview diffusée sur LCI, le 14 octobre dernier, Gérald Darmanin a exprimé son souhait d’instaurer « un tarif minimum, pour parler très populaire, d’un an de prison ferme pour tous ceux qui auraient agressé physiquement un policier, un gendarme, un élu local, un médecin, un magistrat, quelqu’un qui représente l’autorité de l’État ».
La petite musique montait depuis déjà plusieurs mois. Dans une lettre adressée aux magistrats et aux agents du service public, le 11 mai 2025, Gérald Darmanin souhaitait assortir aux peines des « seuils minimaux pour garantir une réponse claire dès la première infraction si la culpabilité est retenue ». Il avait ensuite réitéré ce vœu après les violences perpétrées contre des policiers à l’occasion de la victoire du Paris-Saint-Germain en Ligue des Champions au...
