Des publications virales affirment que la Suisse serait devenue le premier pays à bannir la mammographie, une technique d’imagerie médicale utilisée notamment pour le dépistage du cancer du sein.

« La Suisse devient le premier pays à interdire la mammographie, le scandale médical mondial dévoilé ! », affirme un internaute sur Facebook, le 21 juillet dernier. Problème : aucune de ces publications ne cite la moindre source. Et pour cause, la Suisse n’a jamais interdit la mammographie.

La mammographie reste autorisée en Suisse

Après vérification, Les Surligneurs n’ont trouvé aucune trace d’une quelconque interdiction de la mammographie en Suisse. Aucun communiqué officiel n’a été publié en ce sens par les autorités helvétiques et aucun article de presse n’en fait mention.

L’Office fédéral de la santé publique (OFSP), équivalent suisse de notre ministère de la Santé, dément formellement cette rumeur : « La Suisse n’a pas interdit la mammographie. Les programmes de dépistage sont mis en place par les cantons », précise-t-il auprès des Surligneurs.

Le canton du Valais, par exemple, propose depuis 1999 un programme de dépistage du cancer du sein. Plusieurs services et instituts de radiologie locaux, dûment référencés, y participent.

Ce programme s’adresse à toutes les femmes âgées de 50 à 74 ans résidant dans le canton. Tous les deux ans, elles reçoivent une invitation personnalisée à réaliser une mammographie. Il leur suffit alors de prendre rendez-vous dans un centre agréé, comme le précise le site officiel du programme.

Contactées, les autorités du canton confirment également qu’il s’agit d’une information mensongère : « La Suisse n’a jamais interdit les programmes de dépistage, et encore moins ceux du cancer du sein. C’est même l’inverse : ces programmes se multiplient à travers le pays. »

Des programmes actifs dans plusieurs cantons

Sur le site Swiss Cancer Screening, une fondation genevoise dédiée au dépistage du cancer, une carte mise à jour le 22 juillet 2025 détaille les programmes actifs dans les différents cantons. Sur les 26 que compte la Suisse, 14 proposent actuellement un programme de dépistage organisé, et 6 autres en ont prévu un.

Capture d’écran du site Swiss Cancer Screening, prise le 22 juillet 2025

Des dangers supposés, eux aussi infondés

Si la fausse interdiction est désormais écartée, certains internautes avancent un autre argument tout aussi trompeur : la prétendue dangerosité des mammographies. Selon eux, ces examens « nuisent aux femmes » et produiraient « jusqu’à 60 % de faux positifs », ce qui entraînerait un « risque accru de cancer ». Là encore, ces affirmations sont infondées, comme Les Surligneurs l’ont déjà expliqué précédemment.

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