Nomination du Premier ministre : Michel Barnier, l’européen (pas toujours) convaincu

CC-BY-4.0: © European Union 2019 – Source: EP
Création : 5 septembre 2024
Dernière modification : 6 septembre 2024

Autrice : Lili Pillot, journaliste

Relecteur.rice : Clara Robert-Motta, journaliste et Vincent Couronne, docteur en droit public, chercheur associé au laboratoire VIP, Université Paris-Saclay

Liens d’intérêts ou fonctions politiques déclarés des intervenants à l’article : aucun

Secrétariat de rédaction : Maylis Ygrand, journaliste

À 73 ans, Michel Barnier (LR) vient d’être nommé 5ᵉ Premier ministre d’Emmanuel Macron. Si son expérience de commissaire européen et de négociateur pour le Brexit lui confère une image d’europhile, ses prises de position sur la primauté du droit national en matière migratoire ont parfois étonné.

L’homme de 73 ans a de la bouteille et un CV politique bien rempli. D’abord conseiller général de la Savoie à 22 ans, puis député, sénateur ou encore ministre à plusieurs reprises, il est notamment connu pour avoir occupé le poste de négociateur du Brexit pour l’Union européenne ou encore celui de commissaire européen. À partir du 5 septembre 2024, il devient le 5ᵉ Premier ministre d’Emmanuel Macron.

Retour sur certaines de ses prises de position politiques qui avaient attiré l’œil des Surligneurs.

Faire primer le droit national sur le droit de l’UE ?

Souvent présenté comme un Européen convaincu, Michel Barnier s’était pourtant déjà positionné pour “retrouver [une] souveraineté juridique” nationale en matière migratoire par rapport aux lois européennes, comme nous l’avions surligné.

Nous avions aussi surligné alors qu’il appelait à “stopper les regroupements familiaux”, ce qui reviendrait à enfreindre la Constitution et le droit de l’Union européenne.

Dans le cadre de sa candidature pour les primaires républicaines, en vue de l’élection présidentielle de 2022, nous avions aussi noté que Michel Barnier s’était positionné en faveur d’une interdiction du port du voile dans l’espace public et dans les universités. “Or, cette interdiction porterait atteinte à la liberté de conscience et de religion, garantie par la Constitution et les textes européens”, écrivaient Les Surligneurs, en novembre 2021.

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