M. Le Pen prétend que : « Le CICE a été accordé en priorité aux grands groupes »
Dernière modification : 11 janvier 2024
Auteurs : Emmanuel Daoud et Caroline Boyer
Source : Débat présidentiel, TF1 et France 2, 3 mai 2017
Logiquement, le crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi a été, n’en déplaise à Marine Le Pen, accordé principalement aux TPE et PME où les salaires sont, en moyenne, plus faibles que dans les ETI ou les grandes entreprises.
Le champ d’application du Crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi est très large puisque peut en bénéficier (art. 244 quater C, I, code général des impôts) :
– toute entreprise imposée à l’impôt sur les sociétés ou à l’impôt sur le revenu au titre de son bénéfice réel ;
– toute entreprise temporairement exonérée de l’impôt sur les sociétés en vertu d’un dispositif d’aménagement du territoire ou d’encouragement à la création et à l’innovation ;
– tout organisme visé par l’article 207 du code général des impôts partiellement soumis à l’impôt sur les sociétés comme une coopérative artisanale ou une coopérative d’entreprises de transport par exemple.
Son assiette comprend les rémunérations dont le montant est inférieur ou égal à 2,5 fois le SMIC annuel qui ont été versées aux salariés de ces entreprises. Ainsi, il concerne 78% de la masse salariale des TPE et PME et seulement 56% de la masse salariale des entreprises de plus de 2 000 salariés (Rapport 2016 du comité de suivi du crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi).
Son taux a été successivement en France métropolitaine de 4% (2013), 6% (2014, 2015, 2016) et 7% (2017) de la masse salariale de l’entreprise (art. 244 quater C, III, code général des impôts).
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