Grève du 18 septembre : comment protéger à la fois la liberté de manifester et l’ordre public ?
Dernière modification : 18 septembre 2025
Auteur : Jérémy Surieu, étudiant en droit, sous la direction de Jean-Paul Markus, professeur de droit à l’UVSQ
Secrétariat de rédaction : Etienne Merle, journaliste
Les manifestations qui traversent la France ces derniers jours ravivent un vieux débat : comment concilier liberté de manifester et maintien de l’ordre ? À chaque regain de tensions sociales, le législateur ressort des textes pour encadrer plus strictement les rassemblements. Or, si la liberté de manifester est protégée par les textes constitutionnels et internationaux, elle peut être limitée – mais pas dans n’importe quelles proportions.
En ce 18 septembre 2025, la rue gronde à nouveau : plus de 250 cortèges sont organisés partout en France contre l’austérité budgétaire. Entre 700 000 et 900 000 personnes pourraient défiler selon les estimations, encadrées par 80 000 policiers et gendarmes.
À Lyon, des heurts ont déjà fait plusieurs blessés et près d’une centaine d’interpellations ont eu lieu dans le pays. Le préfet de police de Paris redoute l’infiltration de black blocs, tandis que syndicats et gouvernement se renvoient la responsabilité des tensions.
Comme à chaque grande mobilisation sociale, un même dilemme resurgit : comment préserver la liberté de manifester, droit fondamental garanti par la Constitution et les conventions internationales, tout en assurant le maintien de l’ordre public ?
Une liberté protégée…
La liberté de manifester est indirectement protégée par l’article 10 de la Déclaration des droits
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