Gaza : peut-on qualifier les faits perpétrés par Israël de génocide ?
Autrices : Clara Robert-Motta, journaliste
Flore Charles, Master 2 Propriété intellectuelle et droit des affaires numériques à l’UVSQ Paris-Saclay
Relecteurs : Jean-Paul Markus, professeur de droit public, université Paris-Saclay
Etienne Merle, journaliste
Liens d’intérêts ou fonctions politiques déclarés des intervenants à l’article : aucun
Secrétariat de rédaction : Maylis Ygrand, journaliste
Alors que l’offensive militaire israélienne à Gaza s’intensifie, la question de la qualification juridique des faits perpétrés par l’armée israélienne refait surface. Certains élus ou spécialistes évoquent un possible génocide. D’autres estiment qu’il est encore trop tôt pour porter de telles accusations. Alors, que dit le droit ?
C’est une nouvelle étape dans la guerre à Gaza. Le 19 mai 2025, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a annoncé le lancement d’une vaste opération militaire terrestre visant à prendre « le contrôle de tout le territoire » de la bande de Gaza.
Un nouveau cap est ainsi franchi dans ce conflit. Une situation qualifiée, ce 20 mai 2025, d’« insoutenable » par le ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot sur la matinale de la radio France Inter.
Pour le médecin humanitaire, Raphaël Pitti, fondateur de l’ONG Humanité Solidarité et Médecine, le constat est limpide. « Deux millions et demi de personnes sont dans une situation de souffrance pour lesquelles on a maintenant toutes les caractéristiques juridiques d’un génocide », tranche le médecin dans l’émission de France 5, C ce soir, du 6 mai 2025....