Le gouvernement algérien a–t-il l’obligation d’accepter les personnes sous OQTF sur son territoire ?
Auteur : Guillaume Baticle, doctorant en droit public, université de Poitiers
Relectrice et relecteur : Maria Castillo, maîtresse de conférences en droit public, université de Caen
Etienne Merle, journaliste
Liens d’intérêts ou fonctions politiques déclarés des intervenants à l’article : aucun
Secrétariat de rédaction : Nicolas Turcev, journaliste
Léocadie Petillot, juriste et étudiante en journalisme au CFJ
Source : Journal de TF1, le 15 avril 2025
Alors que les tensions diplomatiques s’aggravent entre Paris et Alger, sur fond d’expulsions croisées de diplomates et de désaccords sur la politique migratoire, le ministre Jean-Noël Barrot affirme vouloir « tenir les autorités algériennes à leurs obligations ». Mais ces obligations sont-elles réelles et contraignantes ?
La tension reste palpable entre la France et l’Algérie. Le 15 avril 2025, au journal télévisé de 20 heures sur TF1, Jean-Noël Barrot, ministre délégué chargé de l’Europe, a déclaré vouloir « tenir les autorités algériennes à leurs obligations » en matière de coopération migratoire et sécuritaire.
Cette déclaration intervient alors que les tensions entre Paris et Alger connaissent une nouvelle flambée. Le 13 avril 2025, l’Algérie a ordonné l’expulsion de douze agents de l’ambassade et des consulats de France, en réaction à l’arrestation jugée « ostentatoire » par Alger d’un agent consulaire algérien sur le sol français. Deux jours plus tard, l’Élysée a riposté en annonçant l’expulsion de douze diplomates algériens et le rappel de l’ambassadeur de France à Alger pour « consultations ».
Cette escalade diplomatique se superpose à un contentieux plus ancien et
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