Devenir fact-checkeur d’un jour chez les Surligneurs
Dernière modification : 7 décembre 2022
Au cours d’un Légalthon en ligne organisé le jeudi 13 octobre, Les Surligneurs ont donné la possibilité à leurs abonnés Twitter de publier un surlignage en rapport avec l’actualité. Un fact-checking participatif qui permet aux citoyens de mieux identifier la désinformation dans le domaine du droit.
Fact-checker, c’est possible ! Voilà le mot d’ordre du projet RESILEX, organisé le jeudi 13 octobre par Les Surligneurs. Durant cette journée, le média a permis à plusieurs internautes et lecteurs de devenir fact-checkeur d’un jour et d’ainsi participer à la veille médias et à la sélection des sujets, voire de publier un article sur leur site. L’objectif de cet événement était avant tout d’armer les participants face à la désinformation croissante et de favoriser l’initiative citoyenne dans la vérification des sources, car des citoyens mieux informés sont des citoyens plus résilients.
L’actualité par le prisme du droit
Telle déclaration est-elle justifiée ? Telle proposition est-elle réalisable du point de vue du droit ? Comment expliquer telle prise de position politique ? Tant de questions auxquelles les juristes des Surligneurs ont tenté de répondre ce jeudi 13 octobre. Tout au long de la journée, ces derniers se sont relayés au cours d’un Space organisé sur Twitter. Une sorte d’émission de radio participative sur les réseaux sociaux qui donne la possibilité aux auditeurs d’échanger entre eux ou avec les hôtes de l’évènement.
Au programme de cette journée : des débats, des legal-checkings en direct, des propositions d’articles ou des interrogations sur l’actualité. Le tout en direct depuis le Centre de droit pénal et de criminologie de l’Université de Nanterre. Au total, dix sujets ont été sélectionnés, ont donné lieu à la rédaction d’un article encadré par un enseignant-chercheur et ont été publiés sur le site internet des Surligneurs. Les sujets font tous écho à une actualité forte en France ou au sein de l’Union européenne, allant de l’inscription de l’IVG dans la Constitution française, à la volonté d’Emmanuel Macron de “mieux répartir les étrangers dans les espaces ruraux” en passant par l’ampleur exacte de la liberté d’expression au Parlement.
Dans les autres sujets abordés, l’immigration sous le prisme de la proposition de Giorgia Meloni d’un “blocus maritime” dans le cadre de la politique d’immigration italienne mais aussi les règles entourant le huis clos lors d’un procès. L’article 49.3 de la Constitution a suscité des interrogations parmi les participants quant au degré de légitimité démocratique de cette procédure. Une fois de plus, l’occasion a été donnée de différencier le Conseil de l’Europe de l’Union européenne dont l’amalgame intentionnel ou non est trop souvent utilisé à des fins politiques, en faisant parfois passer des recommandations non contraignantes de l’un pour des décisions impératives de l’autre.
Autour de la table et derrière l’écran, des juristes issus de spécialités différentes comme le droit pénal, social, européen, public, ou d’asile. Des disciplines multiples qui ont permis de balayer l’actualité de long en large et de mieux comprendre les enjeux politiques et juridiques soulevés en direct par les auditeurs.
Initier au légal-checking
Depuis leurs débuts en 2017, Les Surligneurs sont engagés dans l’éducation aux médias et dans la lutte contre les fausses informations grâce à la tenue de nombreux évènements. Outre la possibilité donnée aux internautes de faire de la veille et d’écrire pour le média, Les Surligneurs ont profité de cette journée pour rappeler l’importance de la vérification des informations lors de deux webinaires : l’un mettant en avant l’utilité du legal-checking à cet effet et l’autre s’intéressant à la désinformation en période électorale. L’objectif de cette journée étant d’augmenter la résilience des citoyens face à des campagnes de désinformations visant à déstabiliser la démocratie et l’État de droit. La matinée et l’après-midi de mise en application ont permis d’apprendre aux participants à développer un esprit critique face à la masse d’informations reçues chaque jour, une aptitude devenue un enjeu crucial pour nos sociétés.
Le média, soutenu pour cette journée par l’OTAN dans le cadre d’un programme d’amélioration de la résilience des sociétés face aux campagnes de manipulation de l’information venues de l’étranger, a pu réaffirmer son ambition d’être un média d’utilité publique. L’aveu, hier, de la bouche-même du fondateur de Wagner, Evguéni Prigojine, qu’il s’ingère dans les élections américaines confirme encore l’utilité du travail des Surligneurs et de tous les fact-checkeurs. Cet événement a également permis de renforcer le lien de confiance entre les juristes rédacteurs des Surligneurs et leurs lecteurs. Au total, ce ne sont pas moins de 230“followers” – des étudiants, enseignants-chercheurs, journalistes, influenceurs ou simples curieux – qui se sont rassemblés sur le Space Twitter des Surligneurs pour échanger, interroger, rédiger et finalement se prêter à la tâche, passionnante mais ardue, de devenir legal-checkeurs d’un jour.
Les articles et surlignages issus de cette journée sont à découvrir sur notre site.
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