Derrière la promesse de l’IA médicale, le flou sur la protection des données
Autrice : Léane Simon-Ducerf, étudiante en Master 2 droit du numérique à l’université d’Aix-Marseille
Relecteurs : Philippe Mouron, professeur de droit privé à l’université d’Aix-Marseille
Etienne Merle, journaliste
Liens d’intérêts ou fonctions politiques déclarés des intervenants à l’article : aucun
Secrétariat de rédaction : Etienne Merle, journaliste
En levant 4,7 millions d’euros, la start-up française Vocca veut révolutionner le secrétariat médical avec une IA réceptionniste capable de gérer les appels des patients. Une innovation prometteuse, mais qui pose une question simple : où passent les données de santé ?
Le 25 septembre 2025, la start-up française Vocca a annoncé avoir levé 4,7 millions d’euros pour déployer à grande échelle son programme d’intelligence artificielle dédiée au secrétariat médical. L’entreprise ambitionne de révolutionner la gestion des appels dans les centres de santé grâce à un agent conversationnel capable de gérer les appels entrants et sortants.
Sur LinkedIn, la start-up promet une prise de rendez-vous simplifiée, des rappels automatiques et une réduction des coûts pour les établissements. Elle vante aussi un agent « formé au vocabulaire médical » et capable d’identifier les cas urgents. En clair, un humain décroche un appel à la fois ; Vocca, elle, peut tout gérer en même temps.
Mais dans cette avalanche de promesses technologiques, un mot manque : données. Et quand on parle de conversations médicales, c’est loin d’être un détail.
Vocca,
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