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Derrière la promesse de l’IA médicale, le flou sur la protection des données

Une assistante médicale de régulation (ARM) travaille au centre d'accueil et de régulation des appels (CRRA) du SAMU (services d'urgence) de Toulouse, dans le sud-ouest de la France, le 14 août 2023. Photo : Valentine Chapuis / AFP
Création : 28 octobre 2025

Autrice : Léane Simon-Ducerf, étudiante en Master 2 droit du numérique à l’université d’Aix-Marseille

Relecteurs : Philippe Mouron, professeur de droit privé à l’université d’Aix-Marseille 

Etienne Merle, journaliste

Liens d’intérêts ou fonctions politiques déclarés des intervenants à l’article : aucun

Secrétariat de rédaction : Etienne Merle, journaliste

En levant 4,7 millions d’euros, la start-up française Vocca veut révolutionner le secrétariat médical avec une IA réceptionniste capable de gérer les appels des patients. Une innovation prometteuse, mais qui pose une question simple : où passent les données de santé ?

Le 25 septembre 2025, la start-up française Vocca a annoncé avoir levé 4,7 millions d’euros pour déployer à grande échelle son programme d’intelligence artificielle dédiée au secrétariat médical. L’entreprise ambitionne de révolutionner la gestion des appels dans les centres de santé grâce à un agent conversationnel capable de gérer les appels entrants et sortants.

Sur LinkedIn, la start-up promet une prise de rendez-vous simplifiée, des rappels automatiques et une réduction des coûts pour les établissements. Elle vante aussi un agent « formé au vocabulaire médical » et capable d’identifier les cas urgents.  En clair, un humain décroche un appel à la fois ; Vocca, elle, peut tout gérer en même temps.

Mais dans cette avalanche de promesses technologiques, un mot manque : données. Et quand on parle de conversations médicales, c’est loin d’être un détail.

Vocca,

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