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La plage très touristique de Bondi, en Australie a été le théâtre d'une attaque sanglante qui a fait 15 morts au sein de la communauté juive, le 14 décembre 2025. Photo : DXR / CC BY-SA 4.0

Ce résident de la région de Sydney n’est pas l’auteur de l’attaque antisémite de Bondi Beach

Création : 17 décembre 2025

Auteur : Nicolas Turcev, journaliste

Relectrice : Clara Robert-Motta, journaliste

Liens d’intérêts ou fonctions politiques déclarés des intervenants à l’article : aucun

Secrétariat de rédaction : Nicolas Turcev, journaliste

Source : Compte Facebook, le 14 décembre 2025

Dès les premières heures qui ont suivies la tuerie du 14 décembre en Australie qui a fait 15 victimes, les photos d’un des assaillants présumés ont été diffusées sur les réseaux sociaux. Mais l’une d’elles est celle d’un homonyme, qui, depuis, subit un harcèlement.

L’émotion est encore palpable en Australie, trois jours après la tuerie antisémite de Bondi Beach, à Sydney, qui a fait 15 morts, le 14 décembre. Alors que la communauté juive s’était rassemblée en début de soirée pour célébrer le début de la fête de Hanouka, deux hommes, un père et son fils, armés de fusils, ont tiré sur la foule, avant d’être neutralisés.

Le profil des assaillants n’a pas tardé à être connu. Peu après l’assaut, des photos de leurs visages capturées sur les lieux de l’attentat sont apparues en ligne, et leurs noms ont été divulgués dans la presse : Sajid et Naveed Akram, résidents d’une ville de la banlieue de Sydney. Aussitôt, des internautes ont effectué leurs propres recherches pour déterminer les antécédents des tireurs, partageant de nombreuses images de leurs trouvailles sur les réseaux sociaux.

Un homonyme sans ressemblance

Parmi elles figure le cliché d’un homme vêtu d’un maillot de l’équipe pakistanaise de cricket, posant dans les tribunes d’un stade. Cette personne se nomme bien Naveed Akram, mais elle n’a rien à voir avec la tuerie de Bondi Beach : il s’agit d’un homonyme. Lequel ne ressemble d’ailleurs pas du tout à l’assaillant du 14 décembre, outre le fait d’être racisé.

Depuis que sa photo a été partagée, le trentenaire, propriétaire d’une entreprise de location de voitures dans la région de Sydney, déclare vivre un véritable enfer. « Je n’ai pas pu dormir [la nuit suivant l’attentat] », a-t-il déclaré à l’AFP, et se dit « terrifié » à l’idée de sortir de chez lui à cause de tous les « terribles » messages qu’il a reçus. Sa famille, au Pakistan, aurait elle aussi reçu des appels.

Pour clarifier la situation, le consulat pakistanais à Sydney a diffusé une vidéo du jeune homme, dans laquelle il assure « n’avoir rien à voir » avec l’attaque de Bondi Beach, et demande « l’aide de tout le monde » pour faire cesser cette désinformation. « Cela peut être très dangereux pour moi », conclut-il, manifestement troublé.

 

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