Un vrai caméléon ! Dans un reportage de BFMTV Marseille-Provence sur la fast fashion, un jeune homme est interviewé sous le nom de « Pablo ». Quelques jours plus tard, dans un sujet sur le retour des vacances, le même visage réapparaît, mais cette fois sous le prénom « Édouard ». Tiens donc ! 

Les soupçons fusent : pour plusieurs internautes, la déclinaison locale de BFM TV aurait payé un comédien pour jouer différents rôles à l’antenne. « Un jeune homme se produit sous plusieurs identités différentes dans des reportages de BFMTV: Est-il un intermittent du spectacle payé par la chaîne pour jouer des rôles ? On attend que l’Arcom pose la question ? », s’interroge l’ancien député européen RN Gilbert Collard sur son compte Facebook, le 13 août dernier.  En réalité, il s’agit d’un plaisantin passionné de télévision qui a réussi à « piéger » la chaine.

Une simple blague

Les Surligneurs ont pu joindre le principal concerné. Le jeune homme s’appelle Arthur Tessier. Et comme il l’a déjà confirmé auprès de TV magasine Figaro, il a bien participé aux deux reportages… mais nie tout scénario orchestré par la chaîne : « BFMTV ne me connaissait pas. C’était juste de l’humour de ma part, parce que j’adore la télé », explique-t-il aux Surligneurs. 

Autrement dit, aucun contrat, aucun cachet : simplement l’envie de jouer avec la caméra. Les deux sujets ont d’ailleurs été tournés par des journalistes différents, sans lien entre eux. 

Un démenti catégorique de la chaîne

De son côté, BFM TV nie également avoir payé un acteur pour participer à ses reportages. « Nous tenons à démentir formellement les accusations selon lesquelles BFM Marseille Provence rémunérerait des acteurs pour intervenir dans ses reportages. Jamais la chaîne n’a payé quiconque pour témoigner à l’antenne », balaie Blanche Mamazère, directrice de communication de BFM Marseille Provence. 

Même constat du côté d’un ancien cadre de BFMTV, interrogé par Les Surligneurs, qui affirme n’avoir jamais vu pareille pratique au sein de la rédaction. Il faut dire que le micro-trottoir — cet exercice consistant à recueillir, au hasard de la rue, l’avis de passants sur un sujet — est un grand classique du journalisme. Facile à réaliser et peu coûteux, il serait pour le moins improbable qu’une chaîne de télévision choisisse de rémunérer des témoins pour un format aussi banal.

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