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Affaires Pelicot et Le Scouarnec : comment la justice civile peut réparer l’irréparable ?

Gisele Pelicot et ses avocats arrivent au palais de justice d’Avignon, le 2 octobre 2024. (Photo : Miguel Medina / AFP)
Création : 31 octobre 2025
Dernière modification : 30 octobre 2025

Autrice : Maylis Ygrand, journaliste

Relecteurs : Jean-Baptiste Thierry, Professeur de droit pénal, université de Lorraine

Etienne Merle, journaliste 

Liens d’intérêts ou fonctions politiques déclarés des intervenants à l’article : aucun

Secrétariat de rédaction : Maylis Ygrand, journaliste

Le 3 novembre prochain, s’ouvriront les audiences civiles des affaires Le Scouarnec et Pelicot. Les magistrats chercheront à évaluer les torts causés aux victimes et à les réparer.

Comment chiffrer l’horreur ? C’est à cette question que la justice s’apprête à répondre, le 3 novembre prochain. Ce jour-là s’ouvriront, devant la juridiction civile, les deuxièmes actes de deux affaires retentissantes : celle de Joël Le Scouarnec, ancien chirurgien condamné pour des centaines d’infractions sexuelles, et celle des viols de Mazan, commis par une cinquantaine d’hommes dans le Vaucluse à l’encontre d’une femme, inconsciente.

Deux dossiers distincts, mais réunis par une même étape judiciaire : celle où les victimes cherchent réparation. Le premier temps, celui du pénal, s’est refermé pour les deux affaires. Joël Le Scouarnec a été définitivement condamné, tout comme les accusés du procès des viols de Mazan.

Lors de ces audiences, ce n’étaient pas les victimes qui occupaient le centre du débat, mais la culpabilité des auteurs. Les magistrats devaient établir les faits, vérifier la solidité des preuves

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