Après la démission de Lecornu, quelles options constitutionnelles pour Emmanuel Macron ?
Auteurs : Maylis Ygrand, journaliste
Guillaume Baticle, journaliste, doctorant en droit public à l’Université de Poitiers
Relecteurs : Bertrand-Léo Combrade, professeur de droit public à l’Université de Poitiers
Sacha Sydoryk, maitre de conférences en droit public à l’Université de Picardie Jules Verne
Etienne Merle, journaliste
Liens d’intérêts ou fonctions politiques déclarés des intervenants à l’article : aucun
Secrétariat de rédaction : Guillaume Baticle, journaliste, doctorant en droit public à l’Université de Poitiers
La démission express de Sébastien Lecornu laisse un exécutif inachevé, privé de la moitié de ses ministres. Entre nomination, dissolution ou démission, Emmanuel Macron doit désormais trouver dans la Constitution les leviers pour sortir de l’impasse.
Un tour de cadran. Moins de vingt-quatre heures après la nomination de son gouvernement, le nouveau Premier ministre, Sébastien Lecornu, démissionne, devenant ainsi le chef de gouvernement le plus éphémère de la Ve République.
Cette démission éclair a figé la mécanique gouvernementale. Les ministres de plein exercice, bien qu’eux-mêmes démissionnaires, assurent la gestion des « affaires courantes ». Mais le gouvernement n’a jamais été achevé : la seconde vague de nominations, celle des ministres délégués et secrétaires d’État, n’a pas eu lieu.
Sébastien Lecornu étant démissionnaire, il ne peut ni nommer de nouveaux ministres ni redéfinir les périmètres existants. Les ministres délégués et secrétaires d’État, jamais désignés, n’ont ainsi plus d’existence juridique : leurs portefeuilles sont absorbés par les ministres de plein exercice, contraints de gérer des compétences étendues, sans décrets d’attribution pour en fixer les limites.
Face à
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