Quiz – La neutralité dans le Football
Dernière modification : 15 juillet 2025
Auteur : Guillaume Baticle
Les convictions personnelles et politiques doivent-elles être présentes sur les pelouses des stades ou doivent-elles rester aux vestiaires ? Tifos, bannières, propos, gestes, les messages à caractères politiques sont parfois interdits, parfois les bienvenus dans les stades, et ce, au bon vouloir des différents règlements disciplinaires. Évitez de vous retrouver sur la touche et foncez droit au but avec ce quiz préparé par Les Surligneurs.
Début novembre 2024, le Ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau taclait une banderole “Free Palestine, La guerre sur le terrain mais la paix dans le monde” brandie par des supporters lors d’un match de la Ligue des Champions et avançait qu’un tel message était proscrit par les règlements de l’UEFA. Avait-il raison ?
Le ministre de l’Intérieur dit vrai au sujet du règlement de l’UEFA. En vertu de l’article 16 de son règlement disciplinaire, est interdit tout message “de nature politique, idéologique, religieuse”, dans les stades. Cependant, ce même règlement ne prévoit l’ouverture d’une procédure disciplinaire (qui peut entraîner une sanction) qu’en raison d’un message provocant ou offensant. Pour en savoir plus, lisez notre fact-check.
Suite à une vague de chants à caractère homophobes, l’ancien Ministre des Sports Gil Avérous avait déclaré saisir les instances du football français afin de mettre un terme aux matchs en cas de chants homophobes. À ce jour, aucun match n’a encore été interrompu, pourquoi ?
“Si l’on est pragmatique et qu’on applique systématiquement l’arrêt des matchs en cas de chants homophobes, il n’y aurait plus de matchs”, reconnaît aux Surligneurs un cadre de la LFP. Arrêter un match entraine un casse-tête d’organisation et de report entrainant un véritable coût économique, voire parfois des réactions impulsives de la part des supporters. Pour en apprendre davantage, lisez notre article.
Gérald Darmanin, lorsqu’il était ministre de l’Intérieur, avait déploré, l’absence de prise de position du joueur Karim Benzema sur l’attentat d’Arras et les attaques terroristes du Hamas. Un ministre peut-il reprocher à un citoyen de ne pas avoir les mêmes idées que lui ?
Lorsqu’elle s’adresse aux citoyens, une autorité administrative comme un ministre est tenue par le principe constitutionnel de neutralité. En conséquence, un ministre ne saurait s’exprimer en faveur de tel ou tel courant politique ou traiter un citoyen en fonction de ses idées politiques, ses croyances, ses origines, son genre, etc. Un ministre a une obligation d’indifférence à l’égard des idées, croyances, origines, etc., des citoyens. Pour plus de détails, lisez notre legal-check.
Malgré une règle de neutralité des athlètes, les joueurs de France de l’équipe de Football ne sont pas sanctionnés pour leur prise de positions, pourquoi ?
Pour David Pavot, Professeur de droit international à l’université de Sherbrooke et spécialisé sur la question du sport, il semble difficile d’envisager des sanctions en pratique : “Il est inenvisageable de suspendre l’un des vingt-cinq joueurs qui composent l’équipe de France de football. La neutralité est davantage un souhait politique qu’une réalité. Pour en savoir plus, voici un de nos articles.
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