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Motion de censure : un geste aux effets juridiques mesurés

Le Premier ministre François Bayrou, après une prise de parole à l'Assemblée nationale, lors de la session de discussion et de vote d'une motion de censure déposée par La France insoumise, le 10 février 2025. (Photo : Alain Jocard / AFP)
Création : 25 juin 2025

Auteur : Guillaume Baticle, doctorant en droit public, université de Poitiers

Relecteurs : Bertrand-Léo Combrade, professeur de droit public, université de Poitiers

Etienne Merle, journaliste

Clara Robert-Motta, journaliste

Liens d’intérêts ou fonctions politiques déclarés des intervenants à l’article : aucun

Secrétariat de rédaction : Maylis Ygrand, journaliste

Après l’échec des négociations sur les retraites, le Premier ministre est menacé par des motions de censure. Si leurs chances d’être adoptées sont minces, la chute du gouvernement n’aura pas non plus de grandes conséquences en droit.

Après quatre mois d’intenses négociations, le « conclave » qui réunissait les représentants syndicaux et patronaux au sujet des retraites, n’a pas donné de fumée blanche. Sans accord des partenaires sociaux, François Bayrou ne présentera pas de texte sur lequel débattre au Parlement.

Un refus inacceptable pour Boris Vallaud, chef de file des députés socialistes, qui fait tomber la sentence : « Cela nous contraint, monsieur le Premier ministre, à déposer une motion de censure contre votre gouvernement », a-t-il déclaré. Cette fois, le jeu des négociations se fera du côté de l’Assemblée nationale, car pour adopter la motion de censure et faire tomber le gouvernement, il faut une majorité de députés. Et dans un hémicycle éclaté en trois blocs, la chose n’est pas aisée.

Une motion de censure sans loi

Les socialistes pourront compter sur leurs alliés écologistes, communistes et insoumis, mais cela représentera au

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