Non, les voyageurs fréquents ne seront pas « fichés » à partir du 1er juin 2025
Auteur : Etienne Merle, journaliste
Relecteur : Nicolas Turcev, journaliste
Liens d’intérêts ou fonctions politiques déclarés des intervenants à l’article : aucun
Secrétariat de rédaction : Nicolas Turcev, journaliste
Source : Compte Facebook, 3 mai 2025
Contrairement à ce qu’affirment des posts viraux, les Français voyageant à l’étranger plus de trois fois par an ne seront pas fichés à partir du 1er juin 2025. Aucune mesure de ce type n’existe.
Bientôt un fichier spécial pour les voyageurs trop bronzés ? Une vidéo virale partagée sur TikTok et Facebook affirme qu’à partir du 1er juin 2025, toute personne se rendant à l’étranger plus de trois fois par an serait automatiquement fichée par les douanes françaises, dans le cadre d’un prétendu « plan national de surveillance des déplacements internationaux ». Cette information est fausse.
La rumeur évoque un « contrôle douanier renforcé » ciblant les voyageurs réguliers, avec à la clé fouilles, interrogatoires ou vérification des comptes bancaires. Une « base de données confidentielle » aurait même été mise en place selon la vidéo, qui cite BFM TV comme source.
Mais la chaîne a nié avoir relayé cette information auprès de l’AFP qui s’est également penché sur ce sujet. Même son de cloche du côté du ministère de l’Intérieur et de la Direction générale des douanes, qui confirme à nos confrères qu’aucune mesure de ce type n’est prévue.
Un pouvoir de contrôle existe déjà
Les Surligneurs ont vérifié, ni le Journal officiel, ni le site de l’Assemblée nationale ou du Sénat ne font mention d’un tel projet. Les Surligneurs ont aussi fouillé le site Internet de BFMTV : chou blanc !
Les douaniers disposent déjà de pouvoirs de contrôle sur le territoire et aux frontières. Ces contrôles concernent les marchandises, les devises ou les produits réglementés, et non la fréquence des déplacements à l’étranger.
La France, comme d’autres pays européens, a réintroduit des contrôles temporaires à ses frontières depuis 2015 pour des raisons de sécurité, conformément au code frontières Schengen. Mais cela ne concerne en aucun cas un fichage systématique des voyageurs réguliers.