Newrest mis en cause dans un système d’exploitation de travailleurs migrants au Canada
Auteurs : Leopold Salzenstein et Dorian Cabrol (Mediacités)
Le mot des Surligneurs : Jean-Paul Markus, professeur de droit public, université Paris-Saclay et codirecteur scientifique des Surligneurs.
Cet article a été publié le 14 avril 2025 sur le site de notre partenaire Mediacités et édité pour les lecteurs des Surligneurs.
Une ONG canadienne reproche à la multinationale française d’avoir recruté et exploité des migrants sans permis de travail sur ses sites de restauration aérienne de Montréal. L’entreprise dirigée par Olivier Sadran dément et blâme son sous-traitant, qu’elle a attaqué en justice.
Des plateaux‐repas de Newrest Canada auraient‐ils été confectionnés par des travailleurs sans‐papiers ? C’est ce que dénonce le Centre des travailleurs et travailleuses immigrants (CTI), une organisation québécoise de défense des droits des étrangers, qui veut traduire l’entreprise toulousaine devant la justice au Canada.
Pour comprendre le fond de l’affaire, prenons l’exemple de l’une des victimes présumées de ce système : Hayko Tanaka. Appâtée par une annonce sur Facebook, cette Mexicaine, diplômée en génie chimique, entre en contact avec l’agence d’intérim Trésor en août 2022.
Cette entreprise canadienne lui fait miroiter la possibilité d’obtenir un permis de travail fermé, valide pendant deux ans, en travaillant dans une entreprise basée à l’aéroport de Montréal, en l’occurrence Newrest. Après ça, si elle le souhaite, Trésor pourra l’aider à obtenir une résidence permanente, et faire venir son conjoint et ses deux enfants.
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