Attention à ces faux sites remplis d’intox gonflés à l’IA sur Tesla et Elon Musk
Autrice : Clara Robert-Motta, journaliste
Relecteur : Etienne Merle, journaliste
Liens d’intérêts ou fonctions politiques déclarés des intervenants à l’article : aucun
Secrétariat de rédaction : Fanny Velay, étudiante en journalisme à l’École W
Source : Compte Facebook, le 19 mars 2025
De faux sites inondent les réseaux sociaux de fausses publications, notamment sur des célébrités, très probablement générées avec un logiciel d’intelligence artificielle, engendrant du trafic sur des pages web saturées de publicités.
Les publications sont volontairement aguicheuses et prétendent révéler un scoop de dernière minute.
« Après le Canada, la France a également pris la décision audacieuse de fermer Tesla et d’interdire l’industrie automobile américaine. Elon Musk a répondu par un message choquant de 9 mots, révélant une vérité cachée qui a choqué le monde », décrivent en français et en anglais certaines publications. Le même article existe aussi pour l’Italie.
La question de la présence de Tesla en Europe fait débat au vu de la politique que mène son patron, Elon Musk, à la tête du département de l’Efficacité gouvernementale de l’administration Trump. En revanche, ces allégations sont inventées de toutes pièces.
Un site internet bidon
Les publications sont issues d’un site internet saturé de publicités et dont les contenus s’avèrent bidons. Une seule personne est identifiée comme étant l’autrice des textes : une certaine « Sally Rose ». Depuis mars 2024, cette « autrice » aurait publié plus de 55 000 papiers, en anglais, français, espagnol et allemand. À titre d’exemple, le 9 avril 2025, « Sally Rose » aurait écrit plus d’une centaine d’articles.
Un sacré atout dans une rédaction… ou tout simplement la preuve que ce site est boosté à un logiciel d’intelligence artificielle qui produit du contenu indépendamment de sa véracité, simplement pour générer du trafic et vendre les espaces publicitaires sur leur site.
Pour avoir des vues sur ces sites web, les pages sont repartagées sur des profils Facebook comme celui-ci (en français) mais qui est géré par des utilisateurs basés au Vietnam, Bangladesh et Maroc, comme l’indique l’onglet « Transparence de la page », qui permet d’identifier le pays de résidence principale des propriétaires de la page.
La fausse information s’est émancipée de ces circuits et a circulé dans de nombreux pays. Plusieurs médias ont fact-checké cette affirmation comme Reuters, 20 Minutes et Checkyourfact.
