Un maire peut-il s’opposer à la construction d’un McDonald’s sur sa commune ?
Auteur : Guillaume Baticle, journaliste, doctorant en droit public à l’Université de Poitiers
Relecteurs : Vincent Doebelin, maître de conférences en droit public, docteur à l’Université de Haute-Alsace
Jean-Paul Markus, professeur de droit public à l’Université Paris-Saclay
Etienne Merle, journaliste
Liens d’intérêts ou fonctions politiques déclarés des intervenants à l’article : aucun
Secrétariat de rédaction : Guillaume Baticle, journaliste, doctorant en droit public à l’Université de Poitiers
Alors que la chaîne vise un restaurant à moins de vingt minutes de chaque Français, plusieurs communes rurales mobilisent recours juridiques et droits de préemption pour défendre leur patrimoine et préserver leur diversité commerciale. Mais peuvent-ils faire face au géant américain ?
Ça se frite dans les communes ! Les arches dorées avancent, village après village, portées par une ambition XXL : un McDo à moins de vingt minutes de chaque Français. En face, des maires souvent seuls, armés de leurs plans d’urbanisme et de leur bonne volonté, tentent parfois de contenir la marée du fast-food.
Dans le sud, deux petites communes incarnent ce combat de David contre Goliath. À Laroque (Hérault), classé « cité de caractère », l’éventuelle implantation de l’empire du Big Mac suscite déjà la curiosité — sinon l’inquiétude — des habitants. À ce stade, aucun dossier n’a encore été déposé, mais la nature même du site pourrait compliquer l’arrivée du géant américain.
Au Rouret (Alpes-Maritimes), l’affaire est plus avancée. Le conseil municipal a adopté à l’unanimité une motion de rejet...
