Marine Le Pen : “Le gouvernement organise la ruine d’EDF pour obéir à l’Union européenne, et c’est inacceptable”
Dernière modification : 17 juin 2022
Autrice : Frédérique Berrod
Source : Marine Le Pen donne sa position sur le nucléaire, 11 janvier 2017, YouTube
EDF a beaucoup profité du marché européen de l’électricité pour développer sa technologie et rester leader dans le secteur nucléaire. Le gouvernement ne ruine donc pas EDF qui reste souveraine pour déterminer sa stratégie commerciale.
La présidente du Front national attribue tous les maux du secteur énergétique à la libéralisation des marchés nationaux de l’énergie. L’ouverture à la concurrence des marchés nationaux de l’électricité a effectivement été mise en œuvre par trois directives de l’UE, en 1996, en 2003 et en 2009.
Si la concurrence ne permet pas d’expliquer la hausse des prix de l’électricité, elle n’entraîne pas non plus la privatisation des anciens monopoles nationaux comme EDF. L’article 345 TFUE dispose sans ambiguïté que « les traités ne préjugent en rien le régime de la propriété dans les États membres » : une entreprise peut être majoritairement détenue par un État, comme c’est d’ailleurs le cas d’EDF, ce qui ne l’empêche donc pas de respecter les règles européennes en la matière. EDF a en outre largement bénéficié de l’ouverture à la concurrence des marchés nationaux, puisqu’elle est désormais l’énergéticien prédominant en Europe. EDF est implanté en Allemagne, en Belgique, en Hongrie, en Italie, en Pologne ou encore au Royaume Uni et s’est servi du marché européen comme d’un tremplin pour devenir un acteur mondial de premier plan.
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