“Le Salon du livre est une occasion de découvrir le Conseil constitutionnel de l’intérieur et y rencontrer des personnalités reconnues du monde du droit”
Dernière modification : 3 octobre 2023
Entretien réalisé par Vincent Couronne, docteur en droit européen, chercheur associé au centre de recherches Versailles Institutions Publiques (Université Paris-Saclay)
Samedi 7 octobre, le Conseil constitutionnel accueillera la 13e édition du Salon du livre juridique, un événement organisé par le think tank Le Club des juristes. Les Surligneurs sont partenaires de cet événement et vous proposent, pour l’occasion, un entretien avec Jessy Doin, responsable du développement et des relations publiques du Club des juristes.
Les Surligneurs (LS) : Le Salon du livre juridique, n’est-ce que le salon des manuels de droit, ceux que les étudiants ont sur leur bureau ? Ou bien le droit est aussi ailleurs, dans des essais, des romans ?
Jessy Doin (JD) : Le Salon du Livre juridique, c’est l’occasion de mettre en avant le talent, l’expertise et le prestige des auteurs pour lesquels le droit est une vocation. Naturellement, le Salon est un rendez-vous de référence où les étudiants pourront retrouver les ouvrages qui vont les accompagner tout au long de leurs études proposés au tarif salon. Mais c’est aussi l’occasion de découvrir d’autres types d’ouvrages, comme des revues, des romans, des magazines dédiés au droit et à ceux qui le construisent quotidiennement.
C’est pour cela que nous invitons les étudiants mais également toutes les personnes curieuses qui s’interrogent sur ce monde passionnant.
LS : Chaque année, des files d’attente se forment à l’entrée du Conseil constitutionnel pour assister au Salon du livre juridique. Comment expliquer un tel succès ?
JD : C’est toujours un plaisir de voir les nombreux étudiants, auteurs et éditeurs répondre présents pour cette manifestation. Cette réussite tient notamment au prestige des auteurs, éminentes personnalités du monde du droit (universitaires, avocats, magistrats, directeurs juridiques, doctorants…), du lieu emblématique qu’est le Conseil constitutionnel, des éditeurs qui proposent chaque année des ouvrages de grande qualité et – surtout – de la volonté des étudiants de participer à ce temps-fort.
LS : L’an dernier, le prix du livre juridique, décerné lors du Salon du livre juridique, avait récompensé la chercheuse Diane Roman pour son livre La cause des droits, dans lequel elle se demande comment le droit peut sauver l’humanité face au changement climatique ou la pauvreté. Est-ce qu’on peut voir une tendance des dernières années, parmi les candidats, à un engagement des juristes sur des causes existentielles ?
JD : C’est en effet un ensemble de thématiques qui est porté par les auteurs candidats à chaque édition et le jury, chaque année, y est sensible. Par ailleurs, la réflexion liée au choix du Prix du Livre Juridique et celui de la Pratique Juridique se focalise davantage sur l’approche juridique innovante proposée par les auteurs, par la réflexion apportée par leur analyse et par leur capacité à proposer un ouvrage qui s’inscrit dans son époque. Ces critères s’appliquent à chaque sujet proposé, ce qui nous permet de bénéficier d’une belle diversité de livres sur les deux prix à chaque nouvelle édition.
LS : Quels sont les thèmes saillants du Salon cette année ? Des auteurs ou des ouvrages à mentionner ?
JD : 2022 et 2023 sont des années ayant été marquées par une actualité locale et internationale riche qui a questionné le droit sur de très nombreux sujets. Il serait difficile de dégager une tendance majeure au regard des nombreuses approches portées par les auteurs.
Néanmoins, les sujets liés à la RSE, aux questions sociétales ou aux relations internationales sont traités fréquemment par les ouvrages candidats et traduisent bel et bien les préoccupations majeures de notre société.
Enfin, plus de 200 auteurs seront présents lors du Salon, ce sont tout autant de sujets soumis à leur expertise. Néanmoins, nous pouvons citer l’arrivée de deux nouveaux, à savoir la Revue Européenne de Droit (RED) et les Editions L’Epitoge. Nous sommes bien entendu ravis de compter sur nos partenaires traditionnels comme ceux arrivés plus récemment : Les Surligneurs, Enrick B, Pamplemousse Magazine….
LS : Pourquoi organiser ce Salon du livre juridique au Conseil constitutionnel ? Le lieu peut être intimidant.
JD : Je dirai, avant tout, qu’il est symbolique et qu’il représente le prestige que nous souhaitons conférer à cet évènement. Nous avons la chance d’avoir l’honneur d’organiser cette manifestation depuis maintenant 13 éditions et nous remercions, pour cela, Monsieur le Président du Conseil constitutionnel, et l’ensemble des équipes qui permettent de donner vie à cet évènement.
Pour les visiteurs, le Salon du livre est une occasion de découvrir le Conseil constitutionnel de l’intérieur et y rencontrer des personnalités reconnues du monde du droit : universitaires, avocats, magistrats, juristes d’entreprises… autant d’experts reconnus qui ont à cœur de partager leur savoir auprès des étudiants.
LS : C’est le 13e Salon que le Club des juristes organise. Quel bilan tirer après ces années sur le public et la fréquentation ?
JD : Un bilan intégralement positif ! Depuis sa création, nous connaissons une fréquentation en constante progression, des retours positifs des participants, des éditeurs prestigieux et innovants – comme Les Surligneurs – nous rejoignent d’année en année… La pandémie et le confinement nous ayant forcé à annuler les éditions de 2020 et 2021, nous sommes ravis de voir toujours plus de personnes venir assister au Salon, et ce dès la reprise l’année dernière, qui a compté près de 2 000 participants sur la journée.
Notre objectif, pour les prochaines éditions, est clair : préserver la très haute qualité de cet évènement tout en lui donnant un impact plus étendu auprès de chaque génération de juristes et futurs juristes.
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