Le 1er mai est-il vraiment un jour « chômé qui n’est pas comme les autres », comme l’affirme Fabien Roussel ?
Dernière modification : 30 avril 2025
Auteur : Pascal Caillaud, chargé de recherche CNRS en droit social à l’université de Nantes
Relecteur : Etienne Merle, journaliste
Liens d’intérêts ou fonctions politiques déclarés des intervenants à l’article : aucun
Secrétariat de rédaction : Maylis Ygrand, journaliste
Source : Fabien Roussel sur France 2, le 28 avril 2025
Alors que cinq boulangers ont été relaxés après avoir fait travailler leurs salariés un 1er mai, une proposition de loi relance le débat sur la portée réelle de cette journée chômée. Faut-il adapter un principe protecteur hérité des luttes sociales à la réalité des petits commerces indépendants ? À la croisée du droit, de l’histoire et du politique, la controverse interroge le sens que la République donne encore à la fête des travailleurs.
À l’heure où certains parlementaires souhaitent permettre aux boulangers et fleuristes d’ouvrir boutique ce jour-là, la proposition de loi relance un débat hautement politique : le 1er mai doit-il rester un bastion du droit des travailleurs ou peut-il évoluer pour répondre aux réalités économiques des indépendants ? Ce choix n’est pas seulement juridique, il est éminemment symbolique.
Invité des 4V sur France 2, lundi 28 avril, Fabien Roussel s’exprimait sur la proposition de loi déposée par la sénatrice vendéenne centriste Annick Billon pour permettre aux boulangers et aux fleuristes d’ouvrir leurs commerces à cette date. « Le 1er mai, c’est la Fête du travail, c’est un jour chômé qui n’est pas comme les autres », affirme le secrétaire national du Parti communiste, qui souhaite « donc que le 1er mai reste un jour chômé ».
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