Non, le quotidien Libération n’a pas omis de mentionner Gaza dans sa rétrospective de 2024
Autrice : Jeanne Boyer, étudiante en journalisme à l’école W
Relectrice : Clara Robert-Motta, journaliste
Liens d’intérêts ou fonctions politiques déclarés des intervenants à l’article : aucun
Secrétariat de rédaction : Lili Pillot, journaliste
Source : Compte X de Thomas Portes, le 28 décembre 2024
Selon le député LFI Thomas Portes, le journal Libération, dans sa rétrospective médiatique de 2024, n’aurait pas eu « un mot sur Gaza ». Si la Une du journal dédiée à six personnalités ne fait pas état du conflit israélo-palestinien, le journal en parle à plusieurs reprises dans sa rétrospective.
C’est une Une qui n’a pas plu à Thomas Portes, député LFI de la 3ᵉ circonscription de Seine-Saint-Denis. Selon lui, le quotidien Libération aurait omis de parler de Gaza dans sa rétrospective de l’année 2024.
« Le journal Libé parle du monde en 2024. Pas un mot sur Gaza, pas un mot sur le génocide, pas un mot sur le peuple palestinien. Jusqu’au bout, la négation et l’invisibilisation », écrit l’élu sur son compte X, le 28 décembre 2024, repartageant la Une du journal du samedi 28 et dimanche 29 décembre, consacré à la rétrospective médiatique de l’année 2024.
Sur les réseaux sociaux, sa publication, qui a engrangé presque 50 000 vues sur X, a été reprise telle quelle par de nombreux internautes.
La Une en question, titrée « Un monde sens dessus dissous », ne comporte effectivement aucune photo représentant « Gaza ». Six portraits se succèdent côte à côte : ceux de Léon Marchand, Judith Godrèche, Donald Trump, Gisèle Pelicot, Michel Barnier, et Bachar al-Assad.
« Quel dommage de ne pas ouvrir le journal »
En revanche, il est trompeur d’affirmer que Libération n’a pas consacré « un mot sur Gaza », dans sa rétrospective. À l’instar de plusieurs internautes, le community manager du média s’est fendu d’une réponse sarcastique sur X. « Quel dommage de ne pas ouvrir le journal », écrit-il en partageant la capture d’écran de la page 14 de la même édition sur laquelle on peut lire : « De Gaza au Liban, une année d’escalade ».
Dans le détail, la rédaction écrit : « Plus de 45 000 morts à Gaza dans la riposte israélienne. Environ 3 500 au Liban. Parmi ceux-là, de nombreux combattants des milices qu’Israël rêve d’éradiquer. Mais, surtout, une grande majorité de civils, de femmes et d’enfants. Ceux qui ne sont pas morts vivent dans des conditions inhumaines dans l’enclave palestinienne ou font partie du million de déplacés au Liban … ».
En réalité, dès la deuxième page, Libération reproduit les « Unes de l’année » dont une consacrée à Gaza : « Gaza, un an après : ne pas s’habituer ». Dans le texte d’introduction de la page qui lui fait face, il est écrit : « Gaza, réduit à l’état d’une prison en ruine aux dizaines de milliers de victimes et dont chaque image de mort, de misère et de désolation démontre chaque jour un peu plus cruellement l’impuissance de la communauté internationale ».
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